Abstract Digital Network Connections

CCCA | Mondaq

Rapport 2024 sur les conseillers et conseillères juridiques d’entreprise au Canada

Perspectives sans pareilles sur la profession de juriste d’entreprise au Canada, par l’ACCJE | Mondaq



Commandité par

réfléchissez avant d imprimer
Logos of Green Tree Leaf Ecology
Abstract Digital Network Connections

INTRODUCTION

L’Association canadienne des conseillers et conseillères juridiques ​d’entreprise (ACCJE) et Mondaq sont ravies de présenter les résultats ​de leur troisième sondage annuel auprès des juristes d’entreprise au ​Canada. Basé sur plus de 600 réponses provenant de tout le pays et ​de tous les niveaux d’emploi, ce rapport fournit aux juristes ​d’entreprise canadiens et à la profession juridique un aperçu inégalé ​sur les questions et les problèmes clés qui ont aujourd’hui un impact ​sur les juristes individuels et les services juridiques. Conçu en ​partenariat avec un conseil consultatif composé d’éminents juristes ​d’entreprise, ce rapport fournit une analyse actualisée des questions ​brûlantes actuelles et des perspectives auxquelles la profession peut ​s’attendre pour 2024.


Nous tenons à remercier la collectivité des juristes d’entreprise ​canadiens pour l’appui fantastique offert à notre sondage, dont le ​rapport annuel s’est imposé comme étant la référence sur la profession ​de juriste d’entreprise, ainsi que les membres de notre conseil ​consultatif pour leurs conseils avisés. Merci également au ​commanditaire de notre rapport, Lawyers Financial, qui nous a permis ​d’approfondir les résultats et l’analyse de l’enquête.


À propos de l’ACCJE


L’ACCJE est le chef de file et le porte-parole des juristes d’entreprise ​du Canada. Fondée en 1988 en tant que forum de l’Association du ​Barreau canadien, l’ACCJE représente plus de 5000 conseillers et ​conseillères juridiques d’entreprise de toutes les provinces et de tous ​les territoires, de tous les secteurs et de toutes les industries, ce qui en ​fait l’association professionnelle la plus inclusive et la plus ​représentative des juristes d’entreprise au Canada. Ses membres sont ​des avocats travaillant pour des entreprises publiques et privées, des ​organisations à but non lucratif, des associations, des gouvernements ​et des organismes de réglementation, des sociétés d’État, des ​municipalités, des hôpitaux, des établissements d’enseignement ​postsecondaire et des conseils scolaires.














À propos de Mondaq


Mondaq est la norme mondiale en matière de solutions de marketing ​de contenu, d’analyse et de données basées sur l’IA pour les cabinets ​de services professionnels. Elle aide plus de 20 millions de lecteurs ​dans le monde à trouver des réponses aux questions en matière de ​droit, de fiscalité et de conformité. Mondaq compte plus de 2 millions ​de lecteurs au Canada, y compris la majorité des juristes d’entreprise ​canadiens et les cadres de milliers d’organisations canadiennes.

Nous espérons que vous trouverez ce rapport utile lorsque vient le ​temps de prendre des décisions éclairées sur vos priorités et celles de ​votre service juridique, maintenant et à l’avenir.


Connecting dots technology element network

Alexandra Chyczij

Directrice générale

Tim Harty

Chef de la direction

Mondaq

Association canadienne des conseillers et ​conseillères ​juridiques d’entreprise

Abstract Digital Network Connections

MÉTHODOLOGIE

En octobre 2023, l’ACCJE et Mondaq ont lancé conjointement le troisième ​sondage annuel auprès des juristes d’entreprise au Canada dans le but de ​fournir des informations inédites sur la profession. Cette enquête est l’examen le ​plus complet et le plus représentatif de l’état des services juridiques d’entreprise ​au pays.


Plus de 600 répondants ont rempli un sondage en ligne en octobre et novembre ​2023, répondant à 38 questions couvrant les détails relatifs à l’organisation et ​au service juridique, les budgets et les investissements, l’externalisation, la ​technologie, l’innovation, ainsi que les priorités, les défis et d’autres questions ​axées sur les personnes. Après le questionnaire principal, une section ​d’identification volontaire comprenant 8 questions a été incluse et a recueilli les ​réponses de plus de deux tiers des participants.


Afin d’assurer une surveillance rigoureuse et une fiabilité hors de doute, le ​sondage a été conçu en partenariat avec notre conseil consultatif en matière de ​sondages, qui comprend d’éminents conseillers juridiques d’entreprise ​canadiens.


Conseil consultatif


Steve Smyth

Connecting dots technology element network

Vice-président au développement ​​commercial et avocat général

Trotter & Morton


Margot Spence

Directrice générale, Legal

Destination Canada

Heidi Schedler

Président

Association canadienne des conseillers ​et conseillères ​juridiques d’entreprise

PROFIL DES ​PARTICIPANTS

L’enquête a permis d’obtenir une vision représentative ​de la profession, avec des caractéristiques notables ​relatives aux rôles des participants et à leurs ​affiliations organisationnelles


  • 30 % des participants, soit une augmentation ​importante par rapport à l’année précédente, ​représentaient l’échelon supérieur (directeurs ​juridiques et avocats généraux).
  • La représentation au sein des services juridiques ​est variée et comprend des réponses d’avocats ​généraux adjoints ou associés (7 %), d’avocats ​principaux (19 %), de conseillers juridiques (33 %) ​et de directeurs et gestionnaires des affaires ​juridiques (8 %).
  • D’excellents taux de réponse ont été enregistrés ​dans différents secteurs, avec 26 % des ​répondants issus d’entreprises publiques, 29 % ​d’entreprises privées, 31 % d’organisations ​gouvernementales et 8 % d’organisations à but ​non lucratif.
  • La répartition en fonction de la taille de ​l’organisation est équilibrée, 37 % des réponses ​provenant d’organisations comptant jusqu’à 500 ​employés, 32 % de 501 à 5000 employés, et 30 ​% de 5001 employés et plus.


Pour plus de détails sur les particularités des ​répondants à l’enquête, consultez les tableaux du ​profil des participants ci-dessous.


White Circle Vector

Emplacement

White Circle Vector

Type d’organisation

White Circle Vector

Titre

White Circle Vector

Taille de l’organisation en nombre ​​d’employés



Abstract Digital Network Connections

RÉSUMÉ

Dans un contexte de bouleversements géopolitiques mondiaux et d’incertitude ​économique persistante à l’étranger et au pays, l’enquête de l’ACCJE et de ​Mondaq sur les conseillers juridiques d’entreprise canadiens vise à faire la ​lumière sur l’état actuel des services juridiques d’entreprise et de la profession ​au Canada. Le questionnaire exhaustif et la participation massive au sondage ​fournissent un aperçu inégalé des budgets, des investissements, de la dotation ​en personnel, des activités, de l’internalisation et de l’orientation de ​l’approvisionnement des services juridiques ; ils révèlent les plus grands défis ​et les priorités à tous les niveaux d’emploi et donnent un aperçu de ce qui ​fera un excellent juriste d’entreprise en 2024.


82%

des services juridiques travaillent ​en mode hybride

Connecting dots technology element network

Une communication efficace reste la première ​compétence requise par les juristes d’entreprise

Bien que le présent rapport ait des similitudes avec ceux des années ​précédentes, des changements importants sont à souligner en 2024. ​Nous avons relevé des questions pertinentes, qui ne sont pas encore ​traitées efficacement par les dirigeants des organisations et leurs services ​juridiques.

50%

des répondants ont signalé une ​augmentation du stress et de l’anxiété liés ​au travail au cours de l’année écoulée


office glyph icon

Le travail hybride est là pour de bon, mais avec ​plus de jours de bureau obligatoires -​

82 % des services juridiques travaillent sur une base hybride, et parmi ​ceux-ci, 1 sur 5 n’oblige pas son personnel à passer du temps au ​bureau. On observe néanmoins une nette évolution vers des conseillers ​juridiques d’entreprise qui doivent être présents au bureau deux ou trois ​jours par semaine, ce chiffre atteignant 64 % en 2023.

Chart Icon. Report Graph in Circle Sign.

La croissance de la demande pour des services ​juridiques d’entreprise se poursuit -

Les entreprises continuent de se tourner vers leurs services juridiques pour ​gérer les risques croissants liés à la réglementation et à la conformité et, ​de plus en plus, pour agir en tant que partenaires commerciaux qui ​contribuent à la croissance du chiffre d’affaires. Les domaines qui ​connaissent la plus forte croissance de la demande sont la confidentialité ​des données (+57 %), la conformité (+52 %), la gestion des contrats (+43 ​%), et la fourniture de conseils et de stratégies commerciales (+33 %).

profile glyph icon

L’accent continue d’être mis sur la satisfaction de la demande ​accrue pour des services juridiques par l’internalisation -

Alors que la demande de services juridiques en entreprise continue ​d’augmenter considérablement, il semble qu’une grande partie de cette ​demande sera satisfaite à l’interne grâce à des investissements ​supplémentaires dans la technologie et le personnel, avec une ​croissance comparativement beaucoup plus faible des dépenses en ​externalisation et en services juridiques alternatifs en 2024.

dollar icon

Les facteurs de valeur pour l’achat de services ​juridiques externes -

Les quatre principaux facteurs pris en compte par les acheteurs sont ​l’expertise juridique des avocats externes, les conseils pratiques, le ​service à la clientèle et la compréhension des activités du client, un ​facteur de plus en plus important dans les décisions d’achat.

Arrow in circle icon

Le personnel juridique en entreprise assume des responsabilités ​importantes au-delà de ses responsabilités juridiques -

Notamment en matière de conformité, d’éthique, d’enquêtes et d’affaires​ gouvernementales. Le nombre de services juridiques d’entreprise​ responsables de l’ESG continue d’augmenter, avec une hausse de 75 %​ depuis 2022, et un nombre nettement plus important de directeurs​ juridiques et d’avocats généraux citent l’ESG comme étant leur plus​ grand défi juridique cette année.​

Circle Outline Icon
Brain Icon

Le stress et l’anxiété liés au travail sont toujours en ​hausse -

La profession continue d’enregistrer des niveaux élevés de stress et ​d’anxiété liés au travail, 50 % des personnes interrogées ayant ​constaté une augmentation de l’anxiété et du stress au cours de ​l’année écoulée et seulement 10 % une diminution. En outre, le ​nombre de conseillers juridiques et d’avocats principaux citant la ​charge de travail comme formant leur plus grand défi a ​considérablement augmenté, ce qui laisse entrevoir la perspective ​d’un épuisement généralisé du personnel et de problèmes de bien-​être.

Circle Outline Icon
Equality Icon

Le manque d’intérêt pour l’égalité, la diversité et ​l’inclusion persiste dans les services juridiques -

39 % des services juridiques (contre 35 % l’année dernière) ne ​considèrent pas l’égalité, la diversité et l’inclusion comme une priorité et, ​bien qu’il y ait des différences dans les réponses en fonction du type, de ​la taille et de la localisation des organisations, il reste une occasion ​importante pour les services juridiques de prioriser et de mettre en ​œuvre des initiatives en matière d’égalité, de diversité et d’inclusion.

Circle Outline Icon
Challenge Glyph Icon

Les principales priorités et les plus grands défis ​en entreprise -

Si la gestion du risque réglementaire et de la conformité reste une ​priorité majeure, les priorités et les défis des juristes d’entreprise sont ​subissent désormais l’impact de la technologie et de l’intelligence ​artificielle (IA). Il est évident que les développements récents en matière ​de technologie juridique et d’IA générative ont un impact important sur ​les services juridiques et que les juristes d’entreprise ont besoin de ​soutien dans ce domaine.

Icon Tick Circle Modern

Qu’est-ce qui fait un bon juriste d’entreprise en ​2024 ?

Les juristes d’entreprise ont besoin de bien plus que de compétences ​juridiques, les trois compétences les plus importantes requises pour un ​juriste d’entreprise efficace étant aujourd’hui la communication, suivie ​de la compréhension de l’entreprise et de la flexibilité/adaptabilité. Une ​communication efficace reste la première compétence requise par les ​juristes d’entreprise, ce qui témoigne d’un environnement de travail de ​plus en plus complexe et exigeant.


Abstract Digital Network Connections

BUDGETS ET PRIORITÉS ​D’INVESTISSEMENT

Cette année, le plus grand bénéficiaire des dépenses supplémentaires est ​la technologie du service juridique (le personnel était le plus représenté en ​2023), avec 45 % des répondants qui prévoient de dépenser plus (contre ​seulement 3 % qui prévoient dépenser moins). Ce chiffre est le plus élevé ​dans les entreprises privées (47 %), suivies par les sociétés publiques avec ​46 % qui prévoient d’investir davantage dans la technologie du service ​juridique (bien que ce chiffre soit en baisse par rapport aux 54 % de la ​dernière enquête) et 45 % des organisations gouvernementales. La « ​technologie » et l’« IA » figurent pour la première fois dans notre enquête ​comme les plus grands défis pour les conseillers juridiques et avocats ​principaux, de sorte que les responsables des services juridiques devraient ​veiller à ce que l’augmentation des investissements dans la technologie ​soit assortie du soutien nécessaire pour aider les équipes juridiques à ​gérer les progrès et les changements technologiques.

Alors que cinq services juridiques sur dix s’attendent à ce que leurs ​budgets restent stables en 2024, 38 % prévoient une croissance des ​budgets (en baisse par rapport à 40 % en 2023, mais toujours en forte ​hausse par rapport aux 33 % de 2022) et 12 % s’attendent à une baisse ​des budgets en 2024 (en légère hausse par rapport à 2023, avec 11 %). ​La croissance des budgets est attendue dans tous les types d’organisations ​; cependant, il semble que la croissance des dépenses des services ​juridiques des sociétés publiques ralentit, avec 30 % prévoyant une ​croissance (par rapport à 42 % en 2023) et 16 % prévoyant une baisse ​des budgets (par rapport à 20 % en 2023). Les entreprises privées ​anticipent une croissance robuste de leur budget (45 % prévoient une ​croissance et seulement 6 % une contraction), les organisations ​gouvernementales (43 % prévoient une croissance et 15 % une ​contraction) et les organisations à but non lucratif (29 % prévoient une ​croissance et 6 % une contraction).

Connecting dots technology element network

Cette année, le plus grand bénéficiaire des dépenses ​supplémentaires est la technologie du service juridique

Taille prévue du budget juridique total du service juridique d’entreprise ​au cours de la prochaine année :


L’augmentation des responsabilités et des demandes adressées aux juristes ​d’entreprise, qui continuent de croître d’année en année, semble contribuer à ​la croissance du budget. Les six principaux domaines de demande accrue ​concernent la confidentialité des données (57 % prévoient une augmentation ​de l’activité, contre 50 % en 2022), le risque et la conformité (52 % ​prévoient une augmentation, contre 50 % en 2022), la gestion des contrats ​(43 % prévoient une augmentation), la résolution des différends et les litiges ​(32 % prévoient une augmentation), la stratégie et le conseil d’entreprise (33 ​% prévoient une augmentation) et le soutien à l’exécution opérationnelle (31 ​% prévoient une augmentation). Les organisations continuent de se tourner ​vers leurs services juridiques pour gérer le risque réglementaire et la ​conformité et, de plus en plus, pour agir en tant que partenaire commercial ​afin de les aider à stimuler la croissance.


Augmentation attendue de la demande interne :


Le deuxième bénéficiaire le plus important de l’investissement ​supplémentaire est le personnel, avec 45 % des services juridiques qui ​prévoient de dépenser plus pour le personnel (par rapport à 47 % l’année ​passée) et seulement 5% qui prévoient de dépenser moins. L’un des ​principaux moteurs de l’augmentation des dépenses est l’embauche ​supplémentaire (26 % des services juridiques prévoient une augmentation ​des effectifs). Cependant, la croissance des embauches semble se ralentir ​puisque plus de 30 % des services prévoient d’augmenter leurs effectifs en ​2022 et 2023. La croissance des dépenses en personnel cette année est ​la plus forte dans les services juridiques gouvernementaux, avec 54% qui ​prévoient de dépenser plus, tandis que 37% des sociétés publiques et ​44% des entreprises privées s’attendent à une croissance des dépenses en ​personnel. Avec l’expansion continue des équipes internes, la lutte pour ​les talents juridiques sur le marché canadien devrait se poursuivre.


Comme en 2023, les dépenses pour des avocats externes semblent être ​remises en question en 2024. Alors que 35 % des répondants ont ​l’intention d’augmenter leurs dépenses pour des avocats externes, 17 % ​s’attendent à une réduction de ces dépenses. Les dépenses des sociétés ​publiques en matière d’avocats à l’externe sont nettement plus ​problématiques que celles des entreprises privées, puisque 38 % des ​sociétés publiques prévoient d’augmenter leurs dépenses en avocats ​externes et 20 % d’en réduire le montant. En revanche, les sociétés ​privées sont susceptibles d’investir davantage dans les services d’avocats ​externes, puisque 40 % d’entre elles prévoient d’augmenter leurs dépenses ​en la matière et seulement 9 % de les réduire. L’écart entre les services ​juridiques qui prévoient de dépenser plus et ceux qui prévoient de ​dépenser moins pour les avocats externes continue d’être beaucoup plus ​étroit, à 18 points de pourcentage, comparé à l’écart de près de 40 ​points de pourcentage entre les services qui prévoient de dépenser plus et ​ceux qui prévoient de dépenser moins pour la technologie et les ​ressources humaines.


Il ne semble toutefois pas y avoir de transfert des dépenses des avocats ​externes vers les fournisseurs de services juridiques alternatifs (FSJA), avec ​seulement 13% des répondants faisant appel aux FSJA (en baisse par ​rapport à 14% en ligne avec 2023) et l’impact des dépenses des FSJA sur ​les budgets globaux est minime, avec 13% des répondants voyant une ​augmentation des dépenses des FSJA contre 10% une diminution. 17% ​des sociétés publiques utilisent des FSJA, soit plus du double des autres ​types d’organisations, et 16% s’attendent à une augmentation de leurs ​dépenses dans ce domaine, contre 11% qui prévoient une baisse.


Ainsi, alors que la demande de services en entreprise continue ​d’augmenter, il semble qu’une grande partie de cette demande sera ​satisfaite à l’interne grâce à des investissements supplémentaires dans la ​technologie et le personnel, avec une croissance comparativement ​beaucoup plus faible des dépenses consacrées aux services juridiques ​externes au cours de l’année à venir.




Abstract Digital Network Connections

EXTERNALISATION

Conseillers juridiques externes


Comme en 2022, l’écart entre les organisations qui prévoient de confier plus ​de travail à des conseillers ou conseillères juridiques externes et celles qui ​prévoient d’en confier moins reste très étroit : 23 % des services juridiques ​s’attendent à confier davantage de travail à des conseillers juridiques ​externes au cours des 12 prochains mois (contre 22 % en 2022 et 30 % en ​2021), et 20 % s’attendent à confier moins de travail (contre 22 % en 2023 ​et 19 % en 2022). Comme l’année dernière, cette tendance est plus ​prononcée dans les sociétés publiques, avec seulement 18 % d’entre elles qui ​prévoient de confier plus de travail à des conseillers juridiques externes et 26 ​% qui prévoient d’en confier moins.


Au moment de choisir un conseiller juridique externe, les quatre facteurs les ​plus importants sont l’expertise juridique (99 % la considèrent comme ​importante ou très importante), des conseils pratiques (97 %), le service à la ​clientèle (94 %) et la compréhension de la société cliente (94 %). Si les ​quatre principaux facteurs jugés « importants » ou « très importants » sont les ​mêmes que l’année précédente, l’enquête de cette année révèle que la ​compréhension de l’activité du client par les conseillers juridiques externes ​gagne en importance et supplante le service à la clientèle en tant que ​troisième facteur « très important », avec 67 % (contre 59 % en 2022), après ​l’expertise juridique (85 %) et les conseils pratiques (75 %). Les données ​suggèrent que les conseillers juridiques externes devront continuer à fournir ​des conseils techniques de premier ordre, à maintenir les niveaux de service ​à la clientèle et le rapport qualité-prix, tout en apprenant à mieux connaître ​les organisations de leurs clients. Aussi, 24 % des services juridiques ​recherchent également une expertise externe en matière de perspectives et ​d’informations sectorielles, ce qui constitue un autre moyen pour les ​conseillers juridiques externes de renforcer leur offre.


Connecting dots technology element network

Les avocats externes seront nécessaires pour continuer à fournir ​des conseils techniques de premier plan, maintenir les niveaux de ​services à la clientèle et de rapport qualité-prix, tout en apprenant ​à mieux connaitre les organisations de leurs clients


L’importance de la diversité et de l’inclusion des avocats externes dans les ​décisions d’achat a chuté de 30 % en 2022 à 26 % en 2023. L’importance ​de l’investissement des cabinets juridiques dans la technologie et l’innovation ​dans les décisions d’achat de conseillers juridiques externes a également ​chuté de 400 points de base pour atteindre 20 % en 2023. En outre, ​seulement 16 % des services juridiques considèrent que les relations ​existantes avec les avocats externes de haut niveau sont très importantes, et ​ils sont encore moins nombreux (11 %) à considérer que la marque et la ​réputation de l’avocat externe sont très importantes. L’importance ​relativement faible accordée aux relations existantes et à la perception de la ​marque et de la réputation du cabinet devrait être un signal, pour les ​cabinets d’avocats en place et pour les professionnels, de prendre en compte ​les facteurs de valeur les plus importants du côté de l’achat en ​externalisation.


Types de travail les plus fréquemment externalisés



Connecting dots technology element network
Solid Rounded Rectangle
Advice

71 %

Obtenir des conseils d’expert dans un nouveau ​domaine


Solid Rounded Rectangle
Externally Icon

64 %

Transactions ou activités pour lesquelles les services ​juridiques souhaitent les garanties et les opinions d’un ​conseiller externe

Blank rectangle button with rounded corners
Inside Arrow Icon

58 %

Activités transactionnelles pour lesquelles ​les services juridiques n’ont pas de capacité ​interne

Les trois types de travaux qui sont le plus souvent confiés à ​des conseillers externes sont centrés sur des domaines où les ​capacités internes existantes n’existent pas ou doivent être ​complétées : recherche d’un avis d’expert dans un nouveau ​domaine (71 % sont susceptibles d’externaliser); transactions ​et activités pour lesquelles les services juridiques veulent ​l’assurance et les avis d’un conseiller externe (64 %) et ​activités transactionnelles pour lesquelles les services ​juridiques n’ont pas de capacité interne (58 %). Ces résultats ​sont similaires pour tous les types d’organisations et ​conformes aux résultats des enquêtes précédentes.


Considérations clés avec une augmentation significative de la note ​​Très important :





Abstract Digital Network Connections

EXTERNALISATION (SUITE)

Quelle est l’importance des facteurs suivants au moment de choisir un conseiller ou une conseillère juridique externe ?

Externalisation autre


Les cabinets d’avocats continuent de dominer le marché des services juridiques ​externalisés. Seulement 13 % des équipes juridiques en entreprise ont recours à ​des fournisseurs de services juridiques alternatifs (FSJA), ce chiffre étant le plus ​élevé, mais en baisse, dans les sociétés publiques (17 % contre 21 % en 2022) ​et le plus bas dans les organisations gouvernementales (8 % contre 9 % en ​2022). Plutôt que d’observer une croissance de l’utilisation des FSJA par les ​services d’entreprise, chaque année a vu un léger déclin, de 14 % en 2021 à ​12,5 % en 2023, soit une diminution de 11 % depuis 2021. Les dépenses ​consacrées aux fournisseurs de services linguistiques devraient connaître une ​croissance légèrement supérieure au cours des 12 prochains mois par rapport à ​l’année précédente, 13 % des personnes interrogées dépensant davantage pour ​les services de fournisseurs de services linguistiques, contre 10 % moins.


L’externalisation du travail de conseil non juridique est restée à peu près ​inchangée par rapport à l’année précédente. Le dépôt électronique est ​externalisé par 12 % des services juridiques d’entreprise (comme l’année ​dernière). Les services de traduction sont également utilisés par 11 % des équipes ​en entreprise (en baisse par rapport aux 12 % de l’année dernière), ce chiffre ​passant à 17 % dans les sociétés publiques, où la demande est plus forte.



Pourcentage des services juridiques qui utilisent :


White Circle Vector

13%

FSJA

White Circle Vector

12%

Dépôt électronique

White Circle Vector

11%​

Dépôt électronique

Lorsqu’on a recours à l’externalisation :


Connecting dots technology element network

96%

32%

font appel à des ​services à l’extérieur ​du Canada

font appel à des services ​au Canada

Abstract Digital Network Connections

INNOVATION ET TECHNOLOGIE

L’innovation


Plus de 54 % des services juridiques priorisent l’innovation en matière de gestion ​du risque juridique. Si certains juristes d’entreprise ne mâchent pas leurs mots sur ​le manque d’innovation (« Nous n’innovons pas ☹ », avocat général, entreprise ​privée du domaine de l’immobilier et de la construction), la majorité des ​répondants prennent l’innovation au sérieux. L’innovation dans le domaine ​juridique et dans celui de la gestion des risques est la plus forte dans les sociétés ​publiques, où 6 services juridiques sur 10 considèrent l’innovation comme une ​priorité. Elles sont suivies par les entreprises privées (52 %) et les organisations ​gouvernementales (51 %).

Le domaine d’innovation le plus courant ​du service juridique est l’IA

Connecting dots technology element network

Après avoir été à peine mentionné en 2021 et 2022, le domaine d’innovation le ​plus courant dans les services juridiques est l’intelligence artificielle (IA), « l’IA ​générative » et « Chat GPT » étant également mentionnés à plusieurs reprises. La ​gestion des documents et la gestion des contrats, les deux domaines d’innovation ​les plus populaires dans les années précédentes, sont les domaines d’innovation ​des services juridiques les plus populaires dans l’enquête la plus récente. La ​confidentialité est le seul sujet juridique/de conformité mentionné comme domaine ​clé de l’innovation. En 2023, l’innovation du service juridique est, sans surprise, ​alimentée par les développements de l’IA générative ainsi que par la poursuite de ​la transformation numérique (« Avoir un bureau principalement sans papier », ​avocat principal, société publique, services financiers).


Le plus grand domaine d’innovation au sein du service juridique est :

La technologie


Le nombre de services juridiques qui considèrent l’investissement dans la ​technologie du service juridique comme une priorité a légèrement diminué : 43 ​% (contre 45 % dans l’enquête précédente) des organisations donnent la priorité ​à l’investissement dans la technologie du service juridique. Ce chiffre est ​nettement supérieur aux 39 % qui considéraient les dépenses technologiques ​comme une priorité en 2021. Le niveau de priorité est le plus élevé dans les ​sociétés privées avec 46 % (un bond par rapport aux 41 % de la dernière ​enquête), suivies par les organisations gouvernementales avec 44 % et les ​sociétés publiques avec 43 % (une baisse considérable par rapport aux 55 % ​de l’enquête précédente). Ces changements dans les priorités technologiques ​des sociétés publiques et privées se reflètent dans les plans de dépenses ​technologiques ci-dessous. Une hypothèse est que les sociétés privées rattrapent ​leur retard en matière de dépenses technologiques, les sociétés publiques ayant ​investi plus rapidement dans la transformation numérique pendant la pandémie ​de COVID-19.


La priorité accordée à l’investissement technologique est visible dans les plans ​de dépenses, les dépenses en technologie juridique s’accélérant en 2023 : 45 ​% des répondants (contre 40 % l’année précédente) s’attendent à dépenser plus ​en technologie dans l’année à venir et seulement 2 % à dépenser moins. Ce ​chiffre est le plus élevé dans les entreprises privées avec 47 % (contre 38 % ​dans l’enquête précédente) qui s’attendent à investir davantage, puis dans les ​sociétés publiques avec 46 % (contre 54 % précédemment) et le plus faible dans ​les organisations gouvernementales, bien que 45 % s’attendent néanmoins à ​dépenser plus en technologie.



Connecting dots technology element network

Le plus grand changement de dépenses ​technologiques dans les organisations concerne les ​dépenses consacrées à la technologie de découverte ​électronique

Comme l’année dernière, les domaines dans lesquels les ​investissements technologiques augmentent le plus sont la gestion ​de la confidentialité et de la sécurité des données (qui passe de ​la 1re place à la 2e), la gestion des documents (qui passe de la ​2e place à la 1re) et la gestion du cycle de vie des contrats (en ​3e place depuis 2021), la grande majorité des services ​juridiques investissant dans ces domaines et la plus grande ​partie de l’augmentation des investissements étant attendue dans ​ces domaines. Le nombre d’organisations qui prévoient une ​croissance des dépenses dans la technologie de la signature ​électronique continue de diminuer, après avoir été le plus élevé ​en 2021, au plus fort de la pandémie. L’évolution la plus ​importante des dépenses technologiques au cours des trois ​années de l’enquête est celle des dépenses des organisations ​dans les technologies de dépôt électronique, avec 46 % ​d’organisations supplémentaires investissant dans les ​technologies de dépôt électronique par rapport à 2021. Le ​nombre de services juridiques investissant dans la gestion des ​flux de travail a également augmenté de manière importante ​depuis 2021 (+25 %).



Nombre d’organisations prévoyant d’investir davantage dans ces ​technologies :


38 %

Gestion de la confidentialité ​des données

Privacy Icon

37 %

Gestion de documents

Document Icon

20 %

Gestion du cycle de vie ​des contrats

Rotating Arrows Icon

19 %

Gestion du flux de travail

workflow

Enfin, les trois principaux obstacles à l’investissement dans la ​technologie des services juridiques sont les mêmes que les ​années précédentes, mais la confidentialité des données en ​tant que défi à l’adoption de la technologie a ​considérablement augmenté. Le coût reste de loin l’obstacle ​le plus important (77 %) à l’adoption d’une technologie pour ​les services juridiques, suivi par le manque d’intégration ​avec d’autres technologies (50 %) dans l’organisation et le ​risque associé à la mise en œuvre (39 %). Les ​préoccupations relatives à la confidentialité des données ont ​fait un bond d’un tiers, passant de 25 % en 2022 à 33 % en ​2023. Il est évident que les fournisseurs de solutions ​technologiques doivent faire davantage pour résoudre ces ​problèmes.


Abstract Digital Network Connections

PRIORITÉS ET DÉFIS

Tandis que le sondage des juristes d’entreprise canadiens de 2022-​23 indiquait un grand changement dans les priorités et les défis, ​s’éloignant de la pandémie de COVID-19 pour se concentrer sur le ​soutien de la croissance de l’entreprise, la stratégie, la gestion des ​coûts et la gestion des risques, le sondage 2023-24 présente de ​nouvelles priorités et de nouveaux défis marquants. On y observe un ​changement progressif vers le soutien de la croissance plutôt que de ​se concentrer sur les coûts et les pressions potentielles de la récession. ​En outre, les priorités et les défis des juristes d’entreprise sont ​considérablement influencés par la technologie et l’IA — il est évident ​que les récents développements de la technologie juridique et de l’IA ​générative ont un impact important sur les services juridiques et que ​les juristes d’entreprise ont besoin de soutien dans ce domaine.


Connecting dots technology element network

le bien-être et le soutien des employés ne figurent pas ​parmi les principales priorités des dirigeants

Compte tenu des niveaux toujours élevés d’anxiété et de stress ​liés au travail à tous les niveaux, dont une grande partie est liée ​à la charge de travail, il est encore une fois contre-intuitif qu’en ​2024, le bien-être et le soutien des employés ne figurent pas ​parmi les principales priorités des dirigeants. Les réponses ​indiquent qu’il reste du travail à faire pour réduire l’épuisement ​professionnel des juristes d’entreprise et s’occuper du bien-être ​des employés.


il est évident que les récents développements de la ​technologie juridique et de l’IA générative ont un impact ​important sur les services juridiques

Connecting dots technology element network

Les plus grands défis


Lorsqu’on examine les plus grands défis juridiques auxquels les ​juristes s’attendent à être confrontés dans toutes les fonctions, les ​références les plus courantes concernent le volume de travail et ​la gestion de la charge de travail, le risque et la conformité — y ​compris la protection de la confidentialité et la cybersécurité — ​et un nouveau défi majeur, soit la technologie et l’IA, qui suscite ​l’inquiétude des juristes d’entreprise. Ces préoccupations ​incluent notamment l’impact des progrès de l’IA générative et ​l’évolution de la réglementation relative à l’IA. La technologie et ​l’IA ne figuraient pas du tout parmi les défis à relever dans les ​deux enquêtes précédentes menées auprès des juristes ​d’entreprise canadiens.


Les préoccupations relatives à l’augmentation de la charge de ​travail et à la gestion de l’impact de la technologie et de l’IA ​sont plus prononcées dans les rôles de conseiller juridique et ​d’avocat principal, et il semble que les responsables des ​services juridiques doivent accorder une attention particulière au ​soutien de leurs équipes juridiques dans ces domaines.



Connecting dots technology element network

la cybersécurité étant pour la première fois citée comme ​un défi majeur. Les directeurs juridiques et les avocats ​généraux ont également mentionné l’ESG et l’IA

Les priorités absolues


Si on considère les principales priorités pour toutes les fonctions, les ​références les plus courantes concernent le soutien à la croissance de ​l’entreprise, la gestion des risques et la conformité, la technologie et la ​gestion des contrats. Les principaux changements par rapport à 2023 ​sont les suivants : a) le soutien à la croissance est une priorité plus ​importante qu’auparavant ; b) la technologie apparaît comme une ​priorité, alors qu’elle ne l’était pas dans les deux enquêtes précédentes. ​Les réponses individuelles font état de nombreux projets et priorités en ​matière de technologie juridique.


Les directeurs juridiques et les avocats généraux citent plus souvent ​comme priorités le soutien à la croissance de l’entreprise et au chiffre ​d’affaires, ainsi que les questions liées au personnel (comme la ​rétention et la formation), le flux de travail, les processus, le risque et la ​conformité (la gestion des coûts a été nettement moins mentionnée ​comme priorité cette année). Les conseillers juridiques et les avocats ​principaux indiquent que la technologie, l’apprentissage et le ​développement ainsi que la conformité, qui comprend la confidentialité ​des données, sont des domaines prioritaires. La technologie et ​l’apprentissage, ainsi que le développement, sont mentionnés beaucoup ​plus fréquemment que l’année dernière. Les directeurs et les ​gestionnaires des affaires juridiques se concentrent davantage sur les ​opérations commerciales juridiques, les différents projets contractuels et ​les projets de soutien en tant que priorité absolue.


Abstract Digital Network Connections

PRIORITÉS ET DÉFIS (SUITE)

Le plus grand défi juridique auquel le conseil d’administration de ​mon organisation s’attend à faire face au cours de l’année à venir ​est le suivant :

Les directeurs juridiques et les avocats généraux sont à nouveau ​confrontés à des défis en matière de gestion des changements ​réglementaires et de conformité, la confidentialité des données étant ​fréquemment mentionnée et la cybersécurité étant pour la première ​fois citée comme un défi majeur. Les directeurs juridiques et les ​avocats généraux ont également mentionné l’ESG et l’IA comme étant ​leurs plus grands défis. Il est nouveau que ces deux domaines soient ​mentionnés aussi fréquemment. Les défis liés aux budgets et aux coûts ​sont également fréquemment mentionnés.


CLO/GC : Le plus grand défi juridique auquel je m’attends à faire ​face en 2024 est :

Les plus grands défis juridiques auxquels les conseils d’administration ​devraient être confrontés sont, comme l’année précédente, répartis ​dans un certain nombre de domaines différents. Les défis peuvent être ​regroupés :

1St

Tout d’abord, dans les questions de réglementation et de ​conformité, qui comprennent la confidentialité des données et ​l’ESG, mais avec un accent supplémentaire fréquemment mentionné ​sur la cybersécurité.

Circled 2 C

Deuxièmement, les conseils d’administration sont confrontés à des ​problèmes d’ordre financier, bien que l’accent semble avoir été mis ​davantage sur les problèmes de croissance que sur l’économie, la ​récession et les coûts.

Circled 3

Troisièmement, les litiges restent un grand défi juridique pour les ​conseils d’administration. Contrairement à l’année dernière, les ​acquisitions et la rétention des employés ne sont pas mentionnées ​comme un défi majeur pour les conseils d’administration en 2024.


Conseiller juridique et avocat principal : Le plus grand défi juridique ​auquel je m'attends à faire face en 2024 est :

Contrairement à l’année dernière, les acquisitions et la fidélisation des ​employés ne sont pas mentionnées comme un défi majeur pour les ​conseils d’administration en 2024. Les conseils d’administration ont ​évidemment de nombreux défis juridiques à relever et on s’attend à ce ​que l’importance des services juridiques et de la direction juridique ​pour l’entreprise continue de croître.

Abstract Digital Network Connections

ÉGALITÉ, DIVERSITÉ ET INCLUSION

Nous avons demandé aux répondants si leur service juridique considérait l’équité, ​la diversité et l’inclusion (EDI) comme une priorité. Sur près de 600 répondants qui ​ont répondu, 39 % ont déclaré que l’EDI n’était pas une priorité dans leur service ​juridique. Il s’agit d’une augmentation par rapport aux 35 % de l’année dernière et ​du chiffre le plus élevé que le sondage auprès des juristes d’entreprise canadiens ​ait indiqué (plus élevé que les 38 % de l’enquête de 2021). Le manque de priorité ​de l’EDI a été signalé plus largement par les membres principaux des services ​juridiques : 45 % des directeurs juridiques et des avocats généraux ont déclaré que ​l’EDI n’est pas une priorité en 2023 (comparativement à 37 % en 2022 et 39 % en ​2021). Cela est préoccupant étant donné que les responsables des services ​juridiques sont les plus susceptibles d’avoir le contrôle et la responsabilité de la ​composition du service juridique.


Nous avons constaté des écarts dans les résultats en fonction de l’emplacement. Par ​exemple, plus de répondants en Colombie-Britannique (72 %) estiment que l’EDI est ​une priorité pour leur service que dans d’autres provinces, comme l’Alberta (67 %), ​l’Ontario (63 %) et le Manitoba (44 %), qui est la province où les résultats sont les ​plus faibles.La réponse donnée semble étroitement liée au type et à la taille de ​l’organisation, ainsi qu’à la taille du service juridique. C’est dans les sociétés ​privées que le taux de réponses négatives est le plus élevé, 53 % des répondants ​en provenant indiquant que l’EDI n’est pas une priorité, contre 37 % dans les ​sociétés publiques, 33 % dans les organisations à but non lucratif et 31 % dans les ​organisations gouvernementales. Des écarts importants peuvent également être ​constatés lorsqu’on analyse la taille de l’organisation et la taille du service ​juridique. Dans les organisations de plus de 5000 employés, 70 % des répondants ​considèrent que l’EDI est une priorité, tandis que dans les organisations de moins ​de 500 employés, 55 % considèrent que l’EDI est importante.


Les données sur la diversité des réponses à l’enquête sont basées sur des ​questions d’identification volontaire :


Le plus grand facteur de priorité semble être la taille du ​service juridique. Nous avons constaté que la grande ​majorité (78 %) des services juridiques de plus de 30 ​personnes ont déclaré que l’EDI était une priorité (bien que ​ce chiffre ait diminué par rapport aux 87 % de 2022), ​alors que seulement 62 % des services de 5 à 30 ​personnes ont estimé que l’EDI était une priorité, et moins ​encore dans les services de 2 à 4 employés. Il est ​nécessaire de mieux comprendre les obstacles et les ​barrières rencontrés par les services juridiques de petite et ​moyenne taille lorsqu’il s’agit de donner la priorité à l’EDI.


Race/ethnicité des répondants :


En ce qui concerne les données relatives à la diversité, ​les questions d’identification volontaire de l’enquête, ​qui ont été remplies par les deux tiers des répondants, ​montrent que si la collectivité des juristes d’entreprise ​est diversifiée en ce qui concerne le genre (61 % de ​femmes, 38 % d’hommes) et d’âge (49 % de 25 à 44 ​ans, 30 % de 45 à 54 ans et 22 % de 55 ans et plus), ​elle est beaucoup moins diversifiée du point de vue de ​la race ou de l’origine ethnique (79 % de Caucasiens), ​les Noirs, les Chinois et les Sud-Asiatiques représentant ​chacun 4 % du total des répondants.


Abstract Digital Network Connections

GENS ET TALENT

Étant donné le niveau de responsabilité au-delà de la prestation de ​services juridiques, combiné à une augmentation générale de ​l’activité des services juridiques, il n’est pas surprenant que les ​niveaux de stress et d’anxiété soient élevés dans la profession de ​juriste d’entreprise. 50 % des répondants ont signalé une ​augmentation du stress et de l’anxiété…. Ces chiffres s’ajoutent à ​une base d’employés déjà très stressés, puisque 48 % en 2022 et ​71 % en 2021 déclaraient des niveaux accrus de stress et ​d’anxiété liés au travail. Cette année, le niveau accru de stress et ​d’anxiété liés au travail est le plus élevé chez les directeurs ​juridiques et les avocats généraux, avec 54 % (contre 49 %), et ​chez les directeurs/gestionnaires des affaires juridiques, avec 58 ​%. L’augmentation des niveaux d’anxiété par type d’organisation ​est très similaire dans les entreprises publiques et privées, ainsi que ​dans les organisations gouvernementales, et très similaire entre les ​hommes et les femmes qui s’identifient comme tels. Toutefois, les ​personnes travaillant dans de grandes organisations (plus de 5 ​000 employés) signalent une augmentation plus importante que ​celles travaillant dans des entreprises plus petites (jusqu’à 500 ​employés).Dans l’enquête de 2023, l’augmentation de la charge ​de travail et l’épuisement professionnel sont à nouveau mentionnés ​à de nombreuses reprises en réponse au plus grand défi auquel ​sont confrontés les répondants. Il est clair que tous les types ​d’organisations et leurs services juridiques continuent de balayer ​sous le tapis les questions de bien-être des employés et qu’il ​convient de prendre davantage de mesures pour favoriser le bien-​être et la santé mentale des employés.

Compte tenu du taux élevé de participation au sondage, nous sommes en ​mesure d’examiner un nombre important de réponses à tous les échelons ​d’emploi , ce qui nous permet d’avoir une vue d’ensemble du haut de la ​hiérarchie ainsi que des fonctions de juriste d’entreprise de niveau ​intermédiaire et subalterne.


L’enquête indique que 82 % des services juridiques d’entreprise canadiens ​utilisent un modèle hybride (86 % des sociétés publiques, 68 % des ​entreprises privées et 88 % des organisations gouvernementales), 21 % ​d’entre eux n’imposant aucun jour au bureau (contre 27 % l’an dernier). 10 ​% des services juridiques prévoient un jour par semaine au bureau, 29 % ​deux jours et 35 % trois jours. Une organisation sur 20 impose quatre ou ​cinq jours par semaine au bureau. Il y a une nette évolution vers l’obligation ​d’être au bureau deux ou trois jours par semaine, le nombre passant de 52 ​% en 2022 à 64 % cette année. Ainsi, bien que le modèle hybride reste de ​loin le modèle le plus courant, les organisations s’attendent manifestement à ​ce que leurs employés passent plus de temps au bureau que l’année ​dernière. Les données montrent également que les grandes organisations ​(plus de 5 000 employés) sont beaucoup moins susceptibles d’imposer trois ​jours de bureau ou plus que les petites et moyennes organisations (jusqu’à ​500 employés), 31 % des grandes organisations contre 45 % des petites et ​moyennes organisations imposant trois jours de bureau ou plus. En ce qui ​concerne les défis posés par le travail hybride, l’engagement des employés ​est considéré comme le domaine le plus difficile, 65 % des personnes ​interrogées reconnaissant un certain degré de difficulté.

Modalités de travail à distance/hybride :


82%

21%

Modèle hybride

Aucune présence obligatoire au bureau

Il est évident que les conseillers et conseillères juridiques d’entreprise ​assument des responsabilités importantes allant au-delà de leurs ​responsabilités juridiques, plus de 47 % d’entre eux étant également ​responsables de la conformité (contre 45 % en 2022 et 43 % en 2021), un ​sur quatre étant responsable de l’éthique et 22 % des enquêtes. 19 % des ​conseillers juridiques d’entreprise sont responsables des relations avec les ​gouvernements. Le nombre de services internes responsables de l’ESG ​continue d’augmenter, passant de 8 % en 2021 à 14 % aujourd’hui ​(augmentation de 75 %). Dans les sociétés publiques, les relations avec les ​investisseurs constituent également une responsabilité supplémentaire ​fréquente. Une grande partie de cette responsabilité supplémentaire est ​centrée sur les directeurs juridiques et les avocats généraux, dont 61 % sont ​responsables de la conformité, 34 % de l’éthique et 28 % des enquêtes. Un ​directeur juridique/avocat général sur cinq est également responsable des ​relations ESG et des relations avec les gouvernements. Les avocats ​principaux et les conseillers juridiques aussi se voient souvent confier des ​responsabilités supplémentaires.

Connecting dots technology element network

il n’est pas surprenant que les niveaux de stress et d’anxiété ​soient élevés dans la profession de juriste d’entreprise

Responsabilités du personnel des services juridiques ​dépassant l’offre de services juridiques:


Connecting dots technology element network
White Circle Vector

47 %

des conseillers juridiques d’entreprise sont ​également responsables de la conformité

White Circle Vector

25 %

est responsable de l’éthique

White Circle Vector

22%

sont responsables des enquêtes

White Circle Vector

19 %

sont responsables des relations avec les ​gouvernements (contre 17 % en 2021)

White Circle Vector

14 %

sont responsables de l’ESG ​(augmentation de 75 % depuis 2021)

Abstract Digital Network Connections

GENS ET TALENT (SUITE)

Rôles professionnels non juridiques les plus courants vers lesquels évoluent ​les conseillers juridiques d'entreprise :

Les juristes d’entreprise ont besoin de bien plus que de compétences ​juridiques, les trois compétences les plus importantes requises pour un ​juriste d’entreprise efficace en 2024 étant la communication, suivie de ​la compréhension de l’entreprise et de la flexibilité/adaptabilité. La ​communication efficace reste la première compétence requise par les ​juristes d’entreprise, ce qui témoigne peut-être d’un environnement de ​travail de plus en plus complexe et exigeant.

Trois compétences requises pour un juriste d’entreprise efficace en 2024 :

Augmentation du stress et de l’anxiété liés au travail :

Bien que l’augmentation soit inférieure à celle de 2021, il est important ​de noter qu’elle repose sur une base déjà très tendue.

18 % des répondants (contre 21 % en 2021 et 2022) constatent une ​augmentation du nombre de juristes d’entreprise exerçant des fonctions ​non juridiques. Les rôles non juridiques les plus couramment acceptés ​sont des rôles de gestion couvrant l’ESG, la conformité, les ressources ​humaines et la stratégie. Le rôle de directeur de l’exploitation a ​également été fréquemment mentionné.


Les juristes d’entreprise ont toujours la possibilité de développer leur rôle ​et leur carrière, tant au sein des services juridiques qu’en dehors de ​ceux-ci, dans des fonctions non juridiques, mais les processus établis ​pour faciliter l’évolution vers des fonctions commerciales font parfois ​défaut.

Connecting dots technology element network

« Bien que cela soit possible dans mon entreprise, ce n’est ​pas courant et il n’y a pas de voie établie pour accéder à ​des fonctions commerciales — il faut les trouver et les ​présenter soi-même”»


avocat principal, société publique du secteur de l’énergie.

Augmentation des niveaux de stress et d’anxiété amplifiés chez les ​conseillers juridiques moins expérimentés :


Connecting dots technology element network

58%

18%

54%

des directeurs/gestionnaires ​des affaires juridiques signalent ​une augmentation du stress et ​de l’anxiété

des directeurs juridiques/avocats ​généraux signalent une ​augmentation du stress et de ​l’anxiété

des répondants constatent une augmentation ​du nombre de juristes d’entreprise passant à ​des rôles commerciaux non juridiques

Abstract Digital Network Connections

CCCA | Mondaq

Rapport 2024 sur les conseillers et conseillères juridiques d’entreprise au Canada

Perspectives sans pareilles sur la profession de juriste d’entreprise au Canada, par l’ACCJE | Mondaq



Commandité par

réfléchissez avant d imprimer
Logos of Green Tree Leaf Ecology